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Score identique, mais satisfaction diamétralement opposée. Les déplacements des deux clubs français pour le compte de la 2e journée de Ligue Europa, jeudi 3 octobre, ont réservé des sorts différents à l’Olympique lyonnais (OL) et l’OGC Nice.
Alors que sous la pluie parfois diluvienne et inattendue de Rome, les Niçois se sont noyés face à une Lazio impressionnante d’efficacité, l’OL, avec une attaque tout feu tout flamme, a aisément fait plier à Glasgow des Rangers décevants, s’octroyant une deuxième victoire en deux matchs dans la compétition.
L’entraîneur lyonnais, Pierre Sage, en difficulté après un début de saison poussif, a trouvé en Ecosse la victoire référence qu’il recherchait, la troisième consécutive après celles contre l’Olympiakos (2-0) en Ligue Europa, et Toulouse (2-1) en Ligue 1. « Ça peut être un match qui marque des esprits, qui marque le groupe », a-t-il espéré, après ce succès convaincant. En tout cas, l’OL a montré jeudi « sa capacité à être décisif dans des moments importants du match ».
En Ecosse, son équipe a résisté à la pression mise par les « Gers » et leurs supporteurs en début de match, puis aux blessures ayant contraint Nemanja Matic (dos) puis Clinton Mata (cuisse) à laisser leur place avant la mi-temps.
Si l’OL a profité du manque d’adresse adverse, il a surtout réalisé une prestation collective accomplie, du début à la fin, porté par un trident offensif aux griffes bien aiguisées. Le capitaine Alexandre Lacazette a ouvert son compteur buts cette saison (19e, 45 + 1), le jeune ailier gauche Malick Fofana a brillé et vu double aussi (10e, 55e). Rayan Cherki a, lui, honoré sa première titularisation de la saison avec deux passes décisives et un bel abattage. C’est une mini-résurrection pour l’attaquant de 21 ans, dans le « loft » en fin d’été pour forcer un transfert qui ne s’est pas concrétisé, et dans la lumière depuis qu’il en est sorti. Le voilà à deux buts et deux passes décisives en quatre matchs.
Les Lyonnais ont infligé aux Rangers une de leurs rares défaites à domicile ces dernières années sur la scène européenne, comme ils l’avaient fait, déjà, en septembre 2021. Les « Light Blues » de Philippe Clement, ancien entraîneur de Monaco, ont rarement allumé la lumière et ont pris la foudre rhodanienne, eux qui restaient pourtant sur quatre victoires de suite, le tout sans but encaissé.
L’OL doit désormais montrer la même efficacité et la même régularité en Ligue 1, dont il occupe la 11e place après six journées, et continuer sur sa lancée européenne face aux Turcs de Besiktas pour le prochain rendez-vous européen.
A l’inverse, un peu avant le festival lyonnais, l’escapade romaine de Nice avait viré au cauchemar. A commencer par la météo : alors qu’il faisait encore 25 °C la veille, le Stade olympique s’est transformé sous l’effet de trombes d’eau quasi ininterrompues en piscine avec un terrain parfois à la limite du praticable.
Mais les conditions extérieures n’expliquent pas à elles seules la déroute du « Gym », tombé sur une Lazio implacable, séduisante même comme jamais depuis le début de sa saison.
« Le terrain n’était pas bon pour les deux équipes, mais quand tu mènes, c’est beaucoup plus facile (…), on voulait essayer de jouer, mais c’était très compliqué », a résumé le capitaine niçois, Dante.
Rien n’a fonctionné pour les Azuréens, submergés notamment par l’omniprésent attaquant argentin Valentin Castellanos. A l’image de leur première demi-heure contre Lens (0-0) le week-end dernier où ils en avaient vu de toutes les couleurs, les joueurs de Franck Haise ont complètement raté leur début de match.
Ils ont laissé la maîtrise du ballon à la Lazio qui s’est créé plusieurs occasions dangereuses – dont une barre transversale signée Castellanos – avant d’ouvrir joliment la marque à la 20e minute. Sur un corner tiré par Pedro, la défense niçoise a eu toutes les peines du monde à dégager le ballon, revenu dans les pieds de l’ancien joueur du FC Barcelone qui, quoique très excentré, l’a propulsé dans la lucarne adverse (1-0).
Malgré un timide sursaut, Nice a concédé un deuxième but à la 35e minute quand sa défense s’est fait surprendre par une lumineuse ouverture dans l’axe pour Castellanos qui a piqué son ballon au-dessus du gardien Marcin Bulka (2-0).
Peu avant la pause, Jérémie Boga a redonné espoir aux 800 supporters niçois présents à Rome en réduisant l’écart, au terme d’un une-deux avec Youssoufa Moukoko (2-1, 41e). Mais les espoirs niçois ont été vite douchés après la pause quand l’inévitable Castellanos a porté le score à 3-1 au terme d’un superbe raid individuel (53e).
Alors que les conditions de jeu se détérioraient avec la formation des flaques d’eau freinant le ballon au centre du terrain notamment, la Lazio a fait couler les Niçois avec un quatrième but sur penalty de Mattia Zaccagni (67e, 4-1).
Après son nul face à la Real Sociedad (1-1) qui avait suscité bien des espoirs, Nice, dont l’effectif est décimé par les blessures, est tombé de haut. Et l’horizon est assez encombré : dimanche, l’OGC reçoit le Paris SG, vexé par sa défaite à Arsenal (2-0) en Ligue des champions.
La Lazio, elle, fait déjà figure d’épouvantail de cette C3, avec deux succès convaincants (3-0 contre le Dynamo Kiev lors de la 1e journée).
Le Monde avec AFP
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